Françoise Labaune-Jean 1 et François Baratte 2 avec la collaboration d’Alejandra Balboa-Garcia, Marina Biron 3 et Stéphane Jean 4

Une cachette redécouverte : les objets métalliques antiques de Noyal-Châtillon-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine, Bretagne)

Depuis les années 1980, la commune de Noyal-Châtillon-sur-Seiche est l’objet de toute l’attention

des archéologues. Située à une dizaine de kilomètres au sud de Rennes -Condate, sur le territoire des

Riedones, une partie de l’agglomération actuelle est implantée sur des occupations plus anciennes, notamment une villa rurale antique de très grandes dimensions. Celle-ci a été fouillée pour partie, ainsi que, plus partiellement, ses alentours. Plusieurs campagnes de fouilles et de diagnostics ont été menées entre 1984 et 1987, sous la direction d’Alain Provost 5. Depuis, la suite de la villa a été l’objet d’une nouvelle fouille durant l’été 2012 sous la responsabilité de Romuald Ferrette. Les objets dont il est

question dans cet article sont, quant à eux, issus d’une découverte ponctuelle lors de la réalisation de

sondages archéologiques avant l’engagement de travaux de construction par la mairie.

Le cadre archéologique de la découverte

Menée en juin 2012 par une équipe de l’Inrap dirigée par Jessica Freitas 6, l’opération de diagnostic

couvre une superficie de près de 1 100 mètres carrés, située au coeur de la ville actuelle, à l’emplacement d’une future ZAC (îlot Floratrait) 7. Au moment de l’intervention, ces parcelles étaient encore occupées

par des espaces de culture et de serres. Situés à 300 mètres au nord du cours de la Seiche, les terrains

se trouvent dans un secteur sensible de la ville : les espaces au sud de la villa de la Guyommerais, entre cette dernière et le corps de ferme repéré en 1984, dans le secteur interprété comme la pars rustica de l’habitat principal 8 (fig. 1). Dans la lignée du fanum, de la ferme, des granges et des forges repérées